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Quelques jours en Arabie Saoudite : l'Abhatrophy
Jour zéro
Départ de Roissy à 16H. On attend depuis le matin 8H30.
Arrivée à ABHA à 23H50 heure locale (+1).
Première impression depuis l'avion : beaucoup de lumières.
La ville est très éclairée et malgré l'heure
tardive des magasins sont encore ouverts (nous allons nous en rendre compte
au cours du trajet depuis l'aéroport jusqu'à l'hôtel.
Traversée du tarmac à pied et premiers militaires en vue
empêchant certains de prendre des photos des avions et de l'aéroport.
On sort de l'aéroport et on est surpris par les gaz sortant des
pots d'échappement des véhicules qui nous attendent, les
camions pour nos vélos et les minibus pour nous-mêmes.
C'est notre premier convoi à travers la ville, les pompes à
essence me paraissent luxueuses.
A l'arrivée à l'hôtel, on constate le luxe, les chambres
cossues, toujours à 2 lits.
Jean-Louis est mon camarade de chambrée, quelques mots échangés
et on découvre que les affres de la vie nous permettent de partager
des émotions communes. Le courant passe...
Nous avons droit à un repas qui s'avère bienvenu et une
première nuit "réparatrice" (ne rigolez pas, ma
chambre se trouve au dessus des cuisines et de la sortie de l'aération.
Ceci ne vous rappelle rien ?)
Jour un
Lever assez tôt. Certains sont réveillés par le muezzin
(je pense à OSS 117 avec J. Dujardin). Il nous tarde de voir à
quoi ressemble l'Arabie Saoudite en plein jour.
A peine les rideaux de la chambre ouverts, je constate que nous sommes
vraiment en montagne (Abha est à 2300 m d'altitude). Face à
moi j'aperçois un télésiège et surtout un
grand ciel bleu (le soleil que je n'ai pas eu cet été)
Le petit déjeuner est très complet. Beaucoup de choix :
sucré et salé.
Une fois le petit dej' pris, nous allons pressement voir nos vélo.
Ont-ils bien supportés le voyage ?
Il faut les remonter et tout vérifier avant d'aller au premier
briefing.
Beaucoup d'entre nous ont une fuite au niveau de la fourche car nous ne
les avions pas dégonflées.
Mini briefing avant le repas. Quelques infos sur la vie à l'hôtel
et sur la ville.
Les gars sont vite "libérés" mais pas les filles
qui auront quelques infos supplémentaires conséquent à
leur féminité.
Le repas de midi. Un magnifique buffet nous est proposé : beaucoup
de choix d'entrées, plusieurs plats chauds et une farandole de
desserts pour nous sustenter dans les difficultés des jours à
venir.
Nous sommes donc à point pour démarrer l'après-midi
par une petite sieste.
Enfin sur le vélo. On part rouler par petits groupes qui vont vite
se retrouver aux mêmes endroits.
Notre groupe se scinde en deux, on traverse l'université attenante
à l'hôtel. On roule un peu en ville et on se retrouve rapidement
à gravir une montagne autour de l'hôtel.
Premier contact avec la population, quelques sourires d'enfants, quelques
tapes dans les mains, What's your name ?...Ils n'ont pas l'habitude de
voir dans la rue des filles non voilées et en plus sur un vélo.
Ils ne les lâchent pas des yeux.
Fin de notre escape cycliste. Un barrage de police est déjà
en place autour de l'hôtel.
Les filles sont déjà rentrées à l'hôtel,
elles avaient rendez vous pour aller acheter l'abaya et le niqab(?).
L'abaya est un vêtement qui se porte au dessus des autres habits
et qui couvre des épaules aux pieds. Le niqab est un voile pour
couvrir le visage sauf les yeux ou tout au moins la tête pour nos
amies européennes.
Un autre briefing nous attend. C'est la présentation
de l'équipe Saoudienne qui participe à l'Abhatrophy, des
concurrents, la remise des maillots et les étapes des deux jours
à suivre.
Repas du soir. La soupe est excellente. A y penser, Je suis sur que beaucoup
d'entre nous en auront les papilles émoustillées.
Il ne reste plus qu'à préparer notre sac pour les deux jours
à suivre car demain soir c'est le bivouac. Surtout, ne rien oublier
!!!
Jour deux 1ère étape : Tatleeth road
/ Wadi Bin Hasbal (Le rocher du bivouac)
Le premier jour de désert : 54 km
Petit dej' à 6H. Il fait déjà grand jour
Nous devons partir tôt car nous avons une heure de route dans les
minibus pour arriver au départ de la course. Nous roulons en convoi
encadré par des voitures de police. On traverse quelques villes.
La campagne ressemble parfois à un immense légo fait de
murs qui entourent du vide (future construction j'imagine). Les maisons
sont entourées de murs qui empêchent le regard extérieur.
La circulation est dense. On croise énormément de 4X4 Toyota.
Les sièges des berlines sont souvent encore recouverts de la housse
plastique d'origine. La conduite n'a pas de règles, on se dit que
les contraventions ne doivent pas exister dans ce pays.
Surprise, les chauffeurs se "tirent la bourre", le notre va
manquer la sortie qui nous amène au départ. Il roulait trop
vite.
Enfin, le désert. Nos vélos nous attendent couchés
sur le sable. Quelques carcasses de bêtes mortes jonchent le sol
près de nos montures. J'aperçois Faustin(e) en pantalons
longs (fille oblige), je souffre pour elle. Les premiers tours de roue
nous montre ce qui nous attend. Piste roulante, tôle ondulée
très courte pas bonne pour mes fesses sur un semi-rigide, et puis
du sable qui nous oblige parfois à mettre pied à terre,
de la rocaille et des passages plus techniques. Les traversées
de wadi (ruisseau à sec) dans le sable sont redoutables. Et puis,
il y a les acacias et leurs longues épines tout au long du chemin.
Il y a aussi dans le désert beaucoup d'ordures qui sont déposées
là un peu à la façon dont on jetait les poubelles
dans la rivière il de ça quelques années.
Beaucoup crèveront, certains plusieurs fois avant de voir apparaître
le rocher aux singes.
C'est l'arrivée après deux ravitos.
Le bivouac : deux immenses tentes ont été montées,
une pour dormir, une pour manger, des cabines pour les toilettes, pour
les douches.
On récupère. L'ostéopathe et Orsanne la masseuse
sont à pied d'œuvre et ce pour de longues heures (un grand
merci à eux) quasiment sans interruption.
Les vélos sont examinés avec minutie, surtout les pneus
desquels on essaie d'extraire les épines qui sont déjà
nombreuses (Laurent : j'en avais quatre ce jour là).
Petite promenade autour du rocher. On va voir les singes et la vue sur
le désert depuis le rocher. Certains ont du matériel et
vont l'escalader.
Une séance d'étirement collectif est improvisée par
l'ostéopathe dans la tente dortoir.
Dans une autre tente du thé est préparé.
Le soir tombe rapidement, le repas se fait un peu attendre.
Les militaires sont autour du bivouac. On parcourt une centaine de mètres
pour aller pisser, ils nous demandent de ne pas nous éloigner.
Mon duvet (merci Edith) est très chaud, en ce début de nuit
j'ai un peu de mal à dormir. Je vais l'apprécier plus tard
lorsque le froid est tombé.
Il est à peine 5H, l'appel à la prière me sort du
sommeil. Au petit matin, la lumière est intéressante pour
quelques photos du lever de soleil sur le sable et les rochers.
C'est le deuxième jour. Plusieurs ont la désagréable
surprise de trouver leurs vélos crevés (crevaisons lentes)
Jour Trois Etape 2 Wadi
Bin Hasbal / les 4 rochers / Wadi Bin Hasbal
42 km de désert.
Aujourd'hui, on se perd dans le désert.
Cela va m'arriver après le premier ravitaillement, quelques kilomètres
supplémentaires avant d'être rattrapé par les 4X4
suiveurs qui heureusement nous avait vus prendre la mauvaise direction.
D'autres se perdront plus loin.
Toujours de la tôle ondulée, de la rocaille et du sable mou
qui te pousse à terre.
Et encore des acacias : ce sont les virages du désert. Dès
que l'on arrive à proximité, on change de trajectoire pour
ne pas passer au pied de l'arbre et ainsi éviter les épines.
On zigzague.
Rien n'y fait, beaucoup vont crevés.
On passe des rochers, des chameaux noirs et un faux plat montant caillouteux
et assez long.
L'étape se termine par de l'asphalte sur 4 ou 5 km.
Au fait c'est notre ami belge Nicolas VERMEULEN qui a gagné ces
deux étapes.
Retour à l'hôtel en convoi. Les chauffeurs sont toujours
aussi barjots dans leur conduite des minibus. On commence à s'inquiéter.
Grand nettoyage des cavaliers et de leurs jolly jumper respectifs. Examen
minutieux des pneus. (Laurent : 2 épines). On va se restaurer et
bien dormir (C'était sans compter sur la ventilation).
Jour 4 Etape 3 Nahran /
Al Assere Farm
38 km
Aujourd'hui, on décolle un peu plus tard, le départ n'est
pas très éloigné, mais on monte.
2878 m d'altitude. On démarre par 25 km de descente (que du bonheur)
si ce n'est une petite montée peu après le départ.
Depuis le haut on peut voir une partie de la descente qui se dessine à
flan de montagne en plongeant dans la vallée. La montagne est sans
végétation, plutôt de couleur sombre. Le chemin est
parfois un peu caillouteux, on passe par des pentes relativement raides.
L'effort est soutenu.
Nous arrivons dans le wadi. Ce n'est plus le wadi sablonneux des deux
jours précédents mais des grosses pierres qui vont me casser
les pattes et le dos pendant 7 km. C'est la chaîne qui casse. J'en
sort une prête à l'emploi mais je perds dans les cailloux
l'attache rapide. Dur, dur, heureusement j'en ai une autre. Ceux que j'avais
dépassés dans la descente me rattrapent. D'abord Jean-Philippe,
puis Patrice. Aie!! Aie!! Aie! C'est la fin du wadi (à peu prés
800m d'altitude). Isabo (c'est son prénom Saoudien, je vous laisse
deviner en français) me rattrape aussi. Nous roulons ensemble en
direction du premier col, 7 km de montée sur une piste très
large. On passe la maison rose. Température sur le cardio : 42
°. Je mets pied à terre face à un mur impressionnant,
je n'ai plus d'eau, Isabelle s'échappe. Les 4X4 vont être
les bienvenus avec des bouteilles d'eau que je me verse sur la tête
avant de boire.
Le premier col avec le ravito est franchi. Ensuite une petite descente
avant le deuxième col qui est plus facile. Et enfin les 4km de
descente sur une route très large en construction. La route est
utilisée par les 4X4 des ouvriers que l'on croise ou que l'on dépasse
au alentour de 60 km/h. La poussière sèche la bouche. La
plantation de dattes est en vue, c'est l'arrivée.
Coup de chapeau à Nicole qui peut aujourd'hui laisser éclater
sa joie en passant la ligne d'arrivée au coté de son mari.
C'est la première fois depuis trois jours qu'elle peut terminer
sa course.
Eh oui, chapeau bas devant Nicole qui fait en courant ce que faisons en
VTT. Mais les jours précédents, l'organisation n'avait pu
la laisser terminer la course, le temps faisant défaut.
Retour à Abha. Notre convoi s'active à travers une route
sinueuse. On peu mesurer une fois de plus la conduite des saoudiens. Toujours
encadrés par des voitures de police, on roule sur une route à
trois voies, deux de notre coté et une en sens inverse. Cela n'empêche
pas certains de nous dépasser en quatrième position sur
la voie de gauche. Impressionnant. On arrive à l'hotel sans encombres.
Beaucoup de travail sur les vélos. Tout d'abord, il faut réparer
la chaine cassée. Je vais voir Toinet au milieu de ses énormes
cantines remplies de matériel de toute sorte.Toinet est le technicien
vélociste qui nous accompagne et répare toujours avec le
sourire nos vélos abimés. Allez voir ses vélos en
titane ( http://www.cmttitan.com/
).
Le temps presse, j'ai rendez vous chez l'ostéo où Isabelle
a eue la bonne idée de m'inscrire. Merci Isa. Une demi heure plus
tard, le dos va un peu mieux, je retourne vérifier toute la visserie
sur le vélo. J'avais raison, le dérailleur avant et la direction
étaient n'ont pas aimé le wadi et ses pierres fracassées.
Briefing quotidien avant le repas. Les premières vidéos
de la course nous sont présentées. C'est sympa. Repas et
télé. On capte TV5 monde, BBC et plusieurs chaines en langue
arabe. Le sport, c'est universel, pas besoin de traduction, on regarde
le sport avant de rejoindre les bruits de la nuit.
Jour 5 Etape 4 Al Shear / Al Habala
36 km
Départ 6H
Toujours aussi mal dormi, c'est la dernière nuit car ce soir heureusement
une âme charitable va me permettre de partager sa chambre et de
trouver ainsi un sommeil réparateur. Merci âme charitable.
Une heure et demi de route toujours en convoi. Nous changeons de région
en passant par un check point. La région est plus verte. Prés
de la route, un rassemblement de camions citerne qui doivent probablement
servir à l'irrigation.
Le départ de la course a lieu prés de la mosquée.
Depuis cet endroit on peut apercevoir l'arrivée. Entre les deux
: le trou, la vallée très profonde que nous allons contourner.
J'ai entendu une rumeur faisant état d'une étape de transit.
Cela restera une rumeur.
Les premiers kilomètres s'étalent sur chemin rocailleux.
Tout en restant plutôt un profil descendant, on parcourt des collines,
une succession de petites côtes et descentes qui vont nous amener
en fond de vallée sur une route ou nous croisons un couple de dromadaire
avec petit. Maintenant, il faut remonter par un chemin très rocailleux
ou nous sommes obligés de mettre pied à terre. Opération
portage avant d'arriver au premier ravito que nous allons retrouver après
une boucle. On arrive dans un magnifique village et ses jardins de verdure,
image rare jusqu'à présent. L'arrivée au village
est un chemin non praticable car on doit passer par-dessus de gros rochers.
Le cri de Christophe fera rira tout les participants : "Il est ou
le plaisir ????"
La côte à partir du village est assez raide, le chemin est
pierreux. On repasse par le ravito, il reste une dizaine de kilomètres
tantôt roulant, tantôt caillouteux.
L'arrivée suit quatre ou cinq kilomètres de route. Nous
sommes dans un parc d'attraction au bord d'une falaise impressionnante
d’où l'on peut sauter en parachute.
Retour à l'hôtel. Ce soir, je vais passer entre mes mains
expertes d'Orsanne pour un massage très détendant (j'ai
failli m'endormir). Tous au vélo, enfin pas vraiment tous car un
des chauffeurs de camion a eu la bonne idée de passer chez lui
avant de ramener les vélos, donc quelques visages laissent paraître
des signes d'inquiétude.
Fin de journée.
Jour 6 Etape 5 Al Sooda / Rijal Alma
44 km
Départ de l'hôtel vers 7H20 pour la probable plus belle étape
de la course. On retourne en montagne par une route sinueuse. Première
surprise matinale : beaucoup de vélos sont mis de côté
; crevaisons lentes obligent. Il fait un "froid de canard",
le vent souffle fort. On se met à l'abri en attendant que les concurrents
réparent leurs vélos. Depuis le départ à plus
de 2800 m d'altitude, on suit du regard la descente qui se profile à
nos pieds, on aperçoit les deux cols à suivre. Tout le monde
pense à LA montée qui nous attends vers le 35ième
km : 31,4 % sur un kilomètre (j'en profite pour saluer un vététiste
du pays de Retz qui est resté le cul sur la selle tout au long
de la montée).
Le départ est donné, un grand clac devant moi. Laurent a
cassé sa chaîne, il a sûrement un peu trop de "peps
dans les pattes"… Je reste avec lui pour lui donner celle que
j'ai d'avance dans mon sac (Laurent, je te rappelle : tu me dois une bière,
c'était notre accord). Ceci fait, je démarre au plus vite
pour une descente magistrale de 13 kilomètres avec des passages
à 20 %. On traverse un petit wadi de cailloux pour arriver au pied
du premier col au sommet duquel se trouve le ravito n°1. Une descente
rapide de 1 km précède une succession de plusieurs wadis
de gros galets, passages rapides et techniques. C'est la première
fois que nous voyons autant de monde sur notre passage, des adultes, des
enfants qui nous applaudissent. Le deuxième ravitaillement est
dans un village. Le wadi à suivre est à profil montant et
s'avère plus difficile qu'on ne le croyait. J'essai de garder quelques
réserves pour la fameuse côte qui va arriver d'ici quelques
kilomètres. Une petite portion est à 31,4 %, c'était
oublier le reste qui oscille aux alentour de 22-25 %. Je grimpe avec l'ami
anglais au vélo jaune. On mettra pied à terre une partie
de la montée. " Le soir j'ai envoyé un texto à
mes pots pour leur dire que je venais de grimper plusieurs fois la côte
du lotissement (roc d'azur) en plus dur.
Arrivé au sommet, une descente en pierrier très technique
sur 5 km avant d'arriver sur le bitume. Au cours de la descente, une petite
chute sans gravité en compagnie d'un concurrent saoudien qui venait
lui aussi de tâter le terrain.
Are you OK ? It's OK ! bye.
Je rencontre Patrick qui fait des photos (merci de me les avoir fait parvenir).
Patrick ayant cassé son Rotwild la veille a fait le parcours en
courant aujourd'hui. Bravo Patrick et encore bravo à Nicole qui
continue elle aussi à courir sur chaque étape.
Il ne reste plus que quelques kilomètres de route avant d'arrivée
dans l'amphithéâtre d'un magnifique village Yeménite.
Seuls les garçons vont terminés le parcours à vélo,
les filles devront s'arrêter avant l'arrivée. Il est midi
lorsque je rentre dans le village, le muezzin appelle à la prière.
Les enfants qui applaudissent reçoivent quelques remontrances de
la part des anciens leur demandant de respecter l'appel du muezzin.
Repos et petite promenade dans le village dans lequel se trouve un musée.
Le retour à l'hôtel se fait en trois temps. D'abord le minibus,
puis on emprunte une télécabine (vue impressionnante sur
la vallée qui serpente au dessous de nos pieds) qui nous porte
en haut de la montagne. On reprend le minibus pour rentrer à l'hôtel.
A nouveau, les vélos sont "bichonnés" avant la
dernière étape. Durant la soirée, ceux qui prétendent
à un podium envisagent la stratégie et les tactiques de
course à employer. A fond… A fond… A fond…
Jour 7 Etape 6 Al Okaz / Abha Palace Hôtel
20 km
La matinée est tranquille car le départ pour la course est
prévu à 14h00. C'est la dernière étape de
la course. Le départ est donné dans un petit village entouré
de montagnes. On va grimper et en effet, peu après le départ,
une première côte nous surprend un peu. Beaucoup d'entre
nous sont partis à fond. Le parcours est une succession de montées,
descente et traversées de wadi de grosses pierres, un peu "casse-pattes".
Je suis, de loin, sans arriver à le rattraper, Eric (côtes
d'Armor) qui subit aujourd'hui un gros coup de fatigue. Se présentent
ensuite face à nous quelques énormes murs de bitume à
25 %. Ces murs se descendent aussi (78 km/h).Le rythme est toujours soutenu,
je finis le parcours avec Jean-Philippe. On se "tire la bourre".
La traversée d'une route très empruntée est délicate.
La police laisse passer les voitures. Il faut être prudent. Dernière
descente avant l'arrivée à l'hôtel. . Les filles ne
rouleront pas dans cette dernière portion. Elles arriveront en
voiture à l'hôtel. A peine plus d'une heure pour cette dernière
étape.
La course est terminée. IL faut remettre les vélos dans
les cartons, ce que nous faisons sans tarder.
La remise des prix a lieu dans les salons de l'hôtel en fin d'après
midi en présence d'un représentant (n°2) du gouverneur.
Croisées sur le torse des hommes en armes et en tenue d'apparat
(?), les cartouchières garnies de longues balles sont impressionnantes.
Les flashs crépitent.
Une autre remise des prix, moins officielle celle là, mais tout
aussi importante à nos yeux d'européens sera célébrée
après le repas. Les filles auront droit elles aussi à des
prix tout aussi mérités que les garçons. Le vainqueur
de la course, le belge Nicolas VERMEULEN fera preuve de sa générosité
en leur offrant trois de ses médailles.
Dernier jour en Arabie Saoudite 03 novembre 2007
Au programme du matin : mer rouge pour certains, visite chez le gouverneur
pour les autres suivi d'un tour au marché.
On assiste chez le gouverneur à ce qui parait être une rencontre
entre des quidams faisant part de leur doléances au gouverneur
et ce dernier qui va pendre une décision de justice. Plusieurs
boissons chaudes nous sont proposées au cours de la séance.
Ensuite, nous allons, chacun notre tour échanger quelques mots
et une poignées de mains avec le gouverneur (y compris les filles,
c'est à noter).
La visite du marché est surprenante, il n'y a personne à
part nous et les militaires bardés de leur Kalachnikovs nous accompagnent.
Retour à l'hôtel pour le repas avant d'aller visiter un souc
dans une petite ville à 25 km d'Abha. L'arrivée au souc
est un peu tardive. L'heure de la prière arrivant, les rues se
vident complètement, les magasins sont fermés. Il faut patienter,
ce que l'on fait en prenant un café dans le bar d'un hôtel.
A la fin de la prière, les rues s'animent à nouveau. Les
commerçants sont surpris de voir autant d'européens devant
leurs échoppes. On s'abreuve d'une myriade de couleurs. Les épices
exhalent leurs effluves qui titillent nos narines. Sourires et "Welcome"
fusent de part et d'autre. La promenade est sympa et agréable.
Il est temps de rejoindre Abha. Ce soir nous prenons un avion. Pendant
le retour à l'hôtel, toujours en convoi et de plus en plus
encadré, nous changeons d'itinéraire. On passe par une petite
route et non par la 2X2 voie empruntée à l'aller.
Le repas précède les préparatifs des bagages qui
vont s'avérer un peu speed. Les clés électroniques
ne fonctionnent plus, c'est la course. Nous sommes trois à rester
coincés dans l'ascenseur, heureusement peu de temps. Déjà
les minibus nous attendent, il faut partir. Il est 22h30. Mais nous ne
savions pas que l'avion ne décollerait que vers quatre du matin.
Le trajet vers l'aéroport est encore plus surveillé que
d'habitude par la police qui empêche tout véhicule de nous
dépasser ou de s'immiscer dans notre convoi. On se sent très
protégé.
A l'aéroport, quelques énigmes dont je suis friand me permettront
d'aider quelques uns à patienter (n'est ce pas Alex ?), avant d'essayer
de dormir un peu.
Le 757 qui nous est affrété (merci Monsieur sponsor), atterri
à Roissy en début de matinée.
Après un steak frites bienvenu et bien arrosé en compagnie
de Jérôme C. et de son épouse, nous rentrons à
Nantes par le train ou nous avons refait le plein en vitamine B10.
Que dis je ? le plein ….
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